…Ah, mon pauvre petit coeur de fan malmenée qui tremble comme une feuille morte. Bon, ben voilà, quoi, le début de tournée, et je suis quasi-certaine que la moitié des images viennent de Nantes. Inutile de préciser que regarder cette vidéo équivaut à faire une descente dans le pays des bisounours, des licornes et des arc-en-ciel en paillette. Et pis ça picote les yeux, hein, parce que voilà, hein, tout le monde sait maintenant que la petite faiblesse que j’ai pour ce mec-là a muté en un truc genre dévotion absolue et grande histoire d’amour à grand coup de mots, de rires et de larmes.
Dire que j’ai hâte de remettre ça serait un genre d’euphémisme enragé. Mon esprit dérive mille fois par jour, et à chaque fois, c’est pour se retrouver chez monsieur. Et pour être honnête, la moitié des titres de l’animal, je ne peux pas encore les réecouter, parce que cet idiot m’a tellement touchée/boulversée/réduite en miettes que je prends une gifle ne fut-ce que si l’idée me traverse l’esprit.
Mais six heures après, il était question de venir me prendre par la main et de m’escorter dans l’autre fandom, celle d’en face, celle dont je viens, celle qui m’a tout appris et qui m’a maintenue en vie si longtemps.
Eh ouais, c’était le nouveau Muse.
Je vois déjà les têtes des gens qui me connaissent grâce à Bénabar se demander si je suis bien raccord et si je n’ai pas perdu une ou deux connexions cérébrales.
Parce que, pardon, entre Bénabar et Muse, mis à part le talent de dingue, et le fait que des deux côtés, les chanteurs sont petits, pas franchement gaulés comme Schwarzy, et font ton sur ton avec l’aspirine, y’a quand même carrément rien à voir entre les deux.
Si, si, regardez ce que je vous dit, pour l’aspirine.
Matt Bellamy, leader de Muse, génie, champion du live et représentant pour Efferalgan.
Bénabar, copieur, sauf pour Muse.
Bon, l’autre point en commun entre ces deux-là, si on cherche bien, c’est que ce sont deux bêtes de scène. Et deux auteurs fabuleux. Et deux compositeurs extraordinaires. Et deux natures.
Mais on ne vas pas aller plus loin quand même.
Le fait est, pourtant, que j’aime les deux. Pas de la même façon, mais ce sont mes deux références musicales préférées. Les deux leaders de mon coeur de fan. Les deux trucs qui font péter mon monde.
Muse a fait mes dix dernières années. Avec passion. Ils sont ancrés chez moi comme un automatisme, comme mon reflexe respiratoire. C’est dans mon système, je suis presque incollable sur leur histoire, entre 2006 et 2010 je ne les ai pas lâchés, j’ai tout fait, depuis les files d’attentes infinies sous la pluie jusqu’au festival de Glastonbury, en passant par toutes les salles de toutes les capacités dans tout le continent. Muse fait partie de moi, et même si ils ont carrément chié le dernier album, aujourd’hui, ils sont revenus en force, et ça m’a fait un bien fou.
Alors, oui, pour les non-initiés…Ca risque de faire tout drôle. Ca riffe, ça joue du falsetto-la note super haut du milieu des refrains-et de manière générale, ça s’écoute fort et ça laisse des tâches de rock sur le papier-peint.
Mais je vous jure que ça vaut le coup.
Si moi, je peux trouver le moyen d’être dingue de Muse et de Bénabar, alors vous pouvez tous le faire.
Axy aime des trucs. 